Bâtisseurs de mégalithes

Bâtisseurs de mégalithes aims to develop and test a new methodology for Prehistory to enhance architectural analysis. A review of research into the European megalithic phenomenon from the 5th to the 3rd millennium BC in relation to western France reveals a disparity in our knowledge of megalithic sites. Technological data related to the construction process is almost non-existent compared to architectural data focusing on formal and ornamental aspects. Similarly, there is more data available for monoliths (orthostats and capstones) than for masonry.

However, the study of more recent constructions provides crucial information for understanding their architecture, particularly through the use of building archaeology. This approach has been employed to read historical buildings for about thirty years and has demonstrated its full potential.

Its application to megalithic architectures requires adaptation. Firstly, the vocabulary and construction principles were aligned with the dry stone masonry generally used. Secondly, the study includes an analysis of monoliths, which play a major role.

The results highlight the architectural biography of Neolithic tumuli and the technology used in their construction. They also demonstrate that megalithic sites in western France underwent architectural modifications throughout the Neolithic period, requiring significant expertise from the builders. Overall, megalithic building archaeology can be seen to provide a promising methodology for understanding monumentality in later Prehistory.

En français

Bâtisseurs de mégalithes vise à mettre au point et tester une nouvelle méthodologie pour comprendre le phénomène mégalithique européen du 5e au 3e millénaire av. J.-C. L’ouest de la France s’est avéré être un excellent terrain pour l’adaptation et l’application d’une méthodologie jusque-là réservée aux périodes historiques : l’archéologie du bâti. Cet ouvrage entend donc démontrer sa valeur lorsqu’elle est mise en œuvre pour la Préhistoire, et notamment pour des édifices majeurs tels que le tumulus C de Péré à Prissé-la-Charrière (Deux-Sèvres) et le cairn de Barnenez à Plouezoc’h (Finistère).

Une recherche historiographique approfondie a mis en lumière la grande disparité des connaissances relatives aux sites mégalithiques. Les données technologiques, liées au chantier de construction, sont quasi inexistantes contrairement à celles architecturales, tant morphologiques qu’ornementales. En outre, les recherches se sont essentiellement portées sur les monolithes (orthostates et tables de couverture) au détriment des maçonneries en pierre sèche. Pourtant, l’étude des élévations antiques ou médiévales a prouvé qu’il était possible d’obtenir des informations primordiales pour la compréhension de l’architecture, notamment par le biais de l’archéologie du bâti.

L’application de cette méthodologie aux architectures mégalithiques a nécessité des adaptations. Le vocabulaire et les principes de la construction ont été mis en cohérence avec la maçonnerie en pierre sèche généralement utilisée sur les sites préhistoriques. De plus, l’étude des monolithes, qui ont une place majeure, a été incluse.

Les résultats obtenus mettent en évidence la biographie architecturale des tumulus néolithiques et les technologies employées pour leur construction. Ils montrent également que les sites mégalithiques de l’ouest de la France ont fait l’objet d’aménagements architecturaux tout au long du Néolithique, révélant par extension le réel savoir-faire des bâtisseurs. Cet ouvrage atteste du potentiel de l’archéologie du bâti mégalithique, qui est une méthodologie d’avenir pour la compréhension de la monumentalité durant la Préhistoire récente.