This book presents a detailed study of the Badegoulian human remains from Placard, a major Upper Palaeolithic site in France. Despite the antiquity of the discovery, the remains still constitute a unique assemblage that contributes greatly to our knowledge of the behaviours of hunter-gatherer populations in European prehistory.
Placard is a major Upper Palaeolithic site in France, known from as early as the middle of the nineteenth century. Paradoxically, owing to the antiquity of the poorly-documented early excavations, dozens of thousands of remains that were uncovered then are either unpublished to this day, or have only been the subjects of limited and often obsolete studies. This is the case in particular for the human remains, for which, until recently, the cultural attribution was moreover still under debate. Dating makes it clear they belong to various periods, yet most of them form a homogeneous group remarkable by traces of a specific treatment. Thanks to radiocarbon dating and to data from further excavations carried out some thirty years ago, this group can be dated from the Badegoulian period.
Les restes humains badegouliens de la Grotte du Placard presents a detailed study of the Badegoulian human remains. On the basis of quantification and bone modification analyses, they describe and identify the treatments of the dead. Whereas the general treatment pertains to the practice of cannibalism, more specific ones, focused on the head, can be explained by the crafting of trophies. On the whole, these treatments can be interpreted in a consistent manner by one or several episodes of armed conflicts, begging the question of the possible existence of warfare during the Upper Palaeolithic. Thus, despite the antiquity of the discovery, the Badegoulian human bones from le Placard still constitute a unique assemblage that contributes greatly to our knowledge of the behaviours of hunter-gatherer populations in European prehistory.
En français
Connu depuis le milieu du 19e siècle, le site du Placard est un site majeur du Paléolithique supérieur français. Paradoxalement, en raison de l’ancienneté des premières fouilles, mal documentées, les dizaines de milliers de vestiges qui y ont été découverts sont pour la plupart inédits ou n’ont fait l’objet que d’études ponctuelles et souvent obsolètes. C’est le cas en particulier des restes humains, dont l’attribution culturelle était par ailleurs jusqu’à récemment discutée. Leur datation montre qu’ils appartiennent à plusieurs époques, mais la plus grande partie d’entre eux constitue un lot homogène qui se distingue par les traces d’un traitement spécifique. Grâce au radiocarbone et aux données provenant de nouvelles fouilles menées il y a une trentaine d’années, ce lot peut être daté du Badegoulien.
Les auteurs livrent ici l’étude détaillée de ces restes humains badegouliens. À partir de l’analyse quantitative et de celle des modifications osseuses, ils décrivent et identifient les traitements des morts. L’un, général, renvoie à la pratique du cannibalisme, tandis que d’autres, particuliers à la tête, peuvent s’expliquer par la fabrication de trophées. Globalement, ces traitements peuvent être interprétés de façon cohérente par un ou plusieurs épisodes de conflits armés, ce qui conduit à s’interroger sur la possible existence de la guerre au Paléolithique supérieur. Ainsi, malgré l’ancienneté de leur découverte, les restes humains badegouliens du Placard forment un ensemble exceptionnel qui apporte une contribution importante à notre connaissance des comportements des populations de chasseurs-cueilleurs de la Préhistoire européenne.